Test Silent Hill 2

Sachez rester silencieux

En bref

  • Testeur : Draven
  • Note : 19 / 20
  • Plateforme : PC
  • Temps de jeu : 45 heures
  • Complétion : 100 %

Review

En premier lieu, avant d’exprimer mon opinion durant ce test, il est important de rappeler que ce jeu vidéo est sorti en 2001 sur Playstation 2 et est considéré par beaucoup et par moi-même comme une œuvre culte de par sa narration et ses différents degrés de lecture qui a énormément contribué à l’évolution du genre survival-horror. L’histoire est la suivante : James Sunderland reçoit une lettre de sa défunte épouse morte il y’a trois ans lui demandant de se rendre à Silent Hill pour la retrouver dans leur lieu « spécial ». Sans trop d’espoir et désespérer il décide alors de s’aventurer dans cette ville maudite recouvert d’un épais brouillard afin de sombrer petit à petit dans un cauchemar mélancolique.

GAMEPLAY :

Les contrôles sont classiques et accessibles pour tous les joueurs, la base de jouabilité du premier jeu est conservé tout en apportant une nouveauté de taille « le strafe » permettant à James donc au joueur d’avoir la possibilité d’esquiver certains coups des créatures voulant nous trucider, élément de gameplay qui manquait cruellement au premier épisode de la série. Personnellement,  j’avais l’habitude de bourrer le monstre de coups ou le cribler de balles en espérant le voir s’effondrer au sol en limitant les dégâts que Harry, héros de SH1 pouvait subir surtout en mode de difficulté « HARD ». Cependant, la meilleure alliée de James dans ce sinistre périple est sa radio qui se met à grésiller dès lors qu’une menace se dévoile face à lui au détour d’un couloir d’hôpital ou bien dans une ruelle sans issue, ce qui sera utile notamment pour établir une stratégie de combat lorsqu’on pénètre dans une pièce par exemple : Faut-il que j’utilise mon arme à feu pour tuer ces deux ennemis ou alors que je tente de raser les murs pour éviter tout combat inutile. Je tiens à préciser que la montée en puissance du personnage par le biais d’un arsenal / inventaire somme toute varié permet de moins se sentir oppresser par les dangers qui viennent à nous. On passe d’un vieux tuyau à un fusil à pompe et à des armes un peu plus extravagantes lors d’un New Game+.

GRAPHISMES ET MISE EN SCENE :

Le jeu est d’une cohérence graphique rare, que ça soit les décors / lieux qui ponctuent la ville ou les modèles 3D, aucun, je dis bien aucun ne fait tâche dans l’univers qui est dépeint tout au long de l’aventure, chaque personnage principal est détaillé avec soin laissant transparaître une personnalité meurtrie qui leur est propre. De plus, les cinématiques sont très réussies avec des plans de caméra très cinématographiques faisant écho par moment au film L’ Echelle de Jacob (1990), source d’inspiration majeure ayant déjà influencée Silent Hill 1  et nous faisant douter constamment de notre perception de la réalité.

BANDE-SON :

Encore une fois Akira Yamaoka fait mouche, très grand compositeur qui sait magnifier chacune des interactions des personnages par son style musical qu’il adapte à la perfection. Les musiques prennent le joueur aux tripes le faisant vaciller dans la folie ou le paradis à l’instar de James tiraillé dans ses choix pour sauver ou condamner les âmes tourmentées marquant à jamais son voyage. A noter que les thèmes les plus mélancoliques sont présents lorsque James repense à sa femme, Mary. Conduisant donc à la dépression du protagoniste mais aussi à la douceur et la tendresse que peut renvoyer l’image de la femme dans l’imaginaire collectif. A l’inverse, les musiques les plus dérangeantes, malsaines apparaissent lorsque le protagoniste est confronté au fruit de ses peurs les plus irrationnelles. Le sound-design est un ovni, l’immersion est total dans cette errance brumeuse, les hurlements des damnés ou le bruit de la lame appartenant à Pyramid Head, tordent les boyaux. Le voice-acting est à saluer également puisque toutes les voix des personnages sonnent comme un appel à l’aide dans ce purgatoire qu’est Silent Hill où chacun est amené à expier ses fautes.

SCENARIO :

Sans doute le plus gros point fort du jeu, l’histoire tourne autour du fait que James n’arrive pas à faire le deuil de Mary et est rongé par un sentiment de culpabilité qu’il essaie de cacher en venant en aide aux personnages dans la colline silencieuse. Ce que je vais dire est ma propre interprétation de l’œuvre, chaque personne que rencontre James sont des étapes sur son chemin de croix l’aidant à l’acceptation du deuil afin de faire la paix avec ses démons intérieurs. Je tiens à ne pas rentrer trop dans les détails, le but de ce test est avant tout de vous donner envie de le parcourir. 

CONCLUSION :

Silent Hill 2 est une œuvre intemporelle qui traite de la profondeur de l’être humain et comment peut-il faire face au deuil d’un être cher malgré la tristesse et la déception qui l’accable. Ce jeu est une invitation à philosopher sur la vie et une expérience qui laisse une marque indélébile.

Et sur 5, ça donnerait quoi ?

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